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DankSharding

 

 

Définition

Le danksharding représente l’étape finale de la stratégie de mise à l’échelle d’Ethereum fondée sur la séparation entre l’exécution des transactions et la publication des données nécessaires à leur vérification. Contrairement au modèle de sharding traditionnel envisagé dans les premières versions de la feuille de route, qui reposait sur la création de plusieurs chaînes parallèles exécutant des transactions distinctes (L2), le danksharding propose une approche unifiée dans laquelle l’exécution des transactions demeure entièrement centralisée sur la chaîne principale, tandis que seule la capacité de publication des données est fragmentée. L’objectif n’est donc pas de multiplier les environnements d’exécution avec des solutions de seconde couche (L2), mais d’augmenter considérablement le volume de données que le réseau de la chaîne principale (L1) peut accepter, sans accroître les exigences de stockage permanent de la chaîne de blocs ni compromettre la possibilité, pour un nœud vérificateur, de fonctionner avec des ressources limitées, notamment à cause d’une lourdeur de la chaîne trop importante.

Objectif conceptuel du danksharding dans Ethereum

Dans ce modèle, les données publiées par les solutions de seconde couche (L2) seraient réparties en plusieurs segments de données (appelés des shards de disponibilité), mais Ethereum ne demanderait pas aux nœuds de les télécharger intégralement. Le protocole repose au contraire sur des mécanismes (KZG commitments), garantissant que les données ont bien été rendues disponibles au moment de leur publication, sans nécessiter leur conservation durable par l’ensemble du réseau. Cette conception permet ainsi de maintenir un haut niveau de sécurité tout en évitant l’accumulation de données volumineuses, en cohérence avec le rôle central d’Ethereum en tant que couche finale de vérification, avant une intégration disponible au sein de la chaîne de blocs principale.

L’EIP-4844 constitue une étape intermédiaire vers le danksharding, non pas parce qu’elle réduit immédiatement le réseau en fragments, mais parce qu’elle introduit les composants fondamentaux nécessaires à son déploiement. D’une part, les blobs établissent la première brique de cette transition en proposant un espace de données non permanent, dont la durée de conservation limitée intègre directement le modèle de disponibilité éphémère du danksharding. D’autre part, l’inscription d’engagements cryptographiques (preuves cryptographiques) dans la chaîne, plutôt que du contenu lui-même des transactions, prépare une transition vers un système où ne sont intégré au sein des blocs d’Ethereum, uniquement les preuves que les transactions ont bien lieu (KZG commitment).

Conclusion 

Ainsi, le danksharding se définit comme une restructuration du rôle de la chaîne de blocs principale d’Ethereum visant à faire reposer la sécurité du protocole sur la vérification d’informations relatant la tenue de transactions plutôt que sur la duplication intégrale des données de ces mêmes transactions. Cette évolution remplace progressivement le modèle où chaque nœud devait stocker toutes les informations par une architecture dans laquelle seule la preuve de leur existence durable est requise. En dissociant la vérifiabilité de la conservation matérielle, le danksharding permet d’augmenter la capacité de publication des données sans alourdir la chaîne, tout en maintenant les garanties de sécurité et l’accessibilité du réseau.